Changement constitutionnel: Des opposants opportunistes à la rescousse de Faure.
Ce n’est plus un secret de polichinelle, le président Faure et son gouvernement sont totalement noyés. Alors qu’ils pensaient flouer l’opinion nationale et endormir le peuple par des saga tournées et communications , la communauté internationale ne répond pas favorable à cette forfaiture de régime parlementaire dans lequel le pays s’est plongé après le changement constitutionnel ; un régime mal pensé parce que aveuglé par les tenants du système qui sont à la recherche du pouvoir à vie pour le chef de l’État.
« La 5è vitesse ne passe pas » disait Tikpi Atchadam leader du Parti National Panafricain dans sa dernière sortie en Août dernier sur la salade autour de cette nouvelle constitution.
Dans l’opinion togolaise les frustrations sont perceptibles, le dégoût est total et se fait ressentir par l’indifférence et l’inaction des populations. Ceux qui ont un peu de moyens ont déserté leurs quartiers pour se retrouver hors de nos frontières dans les pays voisins ou prendre la Méditerranée.
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Les entrepreneurs dans l’incertitude se résignent à jeter les sous dans leurs affaires. « L’argent ne circule pas », c’est le mot courant dans la masse. Et pour cause personne ne veut prendre le risque d’investir dans un climat tendu et incertain. Malgré la formation d’un nouveau gouvernement dit transitoire sur tâtonnement, on a l’impression que tout est bloqué. Rien n’avance, la misère est ambiante. Il suffit de faire un tour dans l’administration pour savoir que les salariés et même les chefs services sont à la recherche de visa pour quitter le pays. Personne ne veut croire et vivre cette nouvelle République qui asphyxie déjà de loin. La colère du peuple est vive car la 5è vitesse est la vitesse de trop.
C’est dans ces conditions tendues que le pouvoir qui a brandi les exploits d’un régime parlementaire a rampé en Inde à la recherche de l’expertise pour la mise en application de son régime. On dirait que nous marchons sur nos têtes. Sans connaître le fonctionnement d’un système, ses avantages et inconvénients on le brandit avec énergie puis on court à l’apprentissage. Il faut se demander alors ce qu’ont servi ces tournées pompeusement organisées pour flouer les chefs traditionnels déjà handicapés par l’épée de Damoclès, ces derniers que l’on tente de nous imposer comme les représentants du peuple. Une catastrophe n’est-ce-pas ?
Des opposants opportunistes appâtés
Connu pour sa ruse et manipulation quand il a chaud, le pouvoir de Faure a pu séduire et pécher un « petit poisson » au sein du parti le plus implanté et connu pour ses positions radicales. Cet appât réussi par la petitesse d’esprit politique de l’homme est brandi partout comme un trophée de guerre, le régime est démocratisé disent-ils.
» Le gouvernement que j’ai l’honneur de conduire est caractérisé par son ouverture, sa diversité et son inclusivité », c’est en substance les premiers mots de la cheffe de gouvernement, Tomegah Dogbé devant les parlementaires, elle qui essuie toutes les critiques depuis sa reconduction à la Primature. L’objectif est de flouer la communauté internationale, un loup à la peau d’agneau.
S’ils sont aussi contents qu’on dise que le Togo est un pays démocratique, pourquoi refusent-ils de respecter les textes ? Quelqu’un dira que le pouvoir est doux et à l’autre de répliquer » mon papa m’a dit de ne pas lâcher le pouvoir ».
La flatterie ne s’arrête pas là. Devant la résistance du peuple, des organisations de la société civile et des partis politiques qui multiplient chacun en sa manière des initiatives pour faire échec à ce énième constitutionnel, le régime comme à son habitude a eu recours aux opposants opportunistes. Semer la confusion et démobiliser le peuple, c’est la mission qui leur est confiée. Sans vergogne ils invitent le peuple qu’ils prétendent sauver des griffes d’un pouvoir dictatorial à accepter la nouvelle constitution imposée. « La contestation de pure forme, ce n’est pas ça qui va faire reculer le régime » affirme honteusement un chef de parti politique dit de l’opposition. L’autre ca jusqu’à figurer dans la délégation qui était en Inde. Ouf !
C’est dire qu’il connaît ce qui peut faire reculer le régime n’est -ce pas ? Et que fait-il concrètement, si ce n’est utiliser la ruse pour créer le désespoir ? Il va plus loin pour imposer cette constitution à ses collègues en ces termes » l’opposition doit accepter que cette constitution est désormais en vigueur ». C’est curieux de voir des gens se réclamer de l’opposition avec des positions aussi tranchées contre la volonté populaire.
D’autres vont plus loin pour affirmer que les manifestations ne donneront rien. Cela signifie qu’ils savent et cautionnent le sort qui sera réservé aux plus courageux ; la répression comme arme du système. Cela s’apparente à une mise en garde contre le peuple.
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Ce qui choque ils tentent de parler au nom de la communauté internationale. Selon eux, cette dernière n’est pas intéressée par la monarchisation en cours au Togo. C’est tout simplement méchant. Si c’est vrai qu’est ce qui fait courir tant le régime à l’extérieur qui dépense l’argent du contribuable pour redorer son image ? Pourquoi sont-ils eux-mêmes appelés au renfort si vraiment rien n’ébranle le pouvoir ?
Comment peut-on se réclamer de l’opposition et au même moment être porte-parole du parti au pouvoir ?
En tout cas, le peuple est témoin et connaît désormais qui est qui.
Mais ces opposants utilisés pour démobiliser les manifestations ne doivent pas oublier le sort réservé à leurs prédécesseurs qui ont été utilisés à l’Assemblée nationale pour voter la constitution. Ces derniers qui gesticulaient sur les mêmes médias sont tous éteints et personne ne les entend plus encore. Dieu seul sait ce qu’ils subissent dans leur silence.
Ceux qui sont allés à la table du CPC pour souper avec le régime sont avertis. La DMP qui souffle le chaud et le froid portera seule sa croix devant le peuple. Elle qui se prétend être le porte-parole du peuple dans une Assemblée où sa voix est inaudible a rejoint le camp de ceux qu’elle qualifiait de traîtres au CPC. En occupant le poste de vice-président de ce « club » qui n’a pas eu pitié d’eux lors du scrutin de honte du 29 Avril 2024, elle a manqué de cohérence et d’éthique réconfortant le régime dans sa course folle pour l’installation des institutions de la 5é République. Que c’est honteux !
Si le pouvoir n’a pas eu besoin d’eux pour changer la constitution ils doivent comprendre qu’ils n’ont pas de valeur à ses yeux. Ils auront tous leur dose après avoir contribué par leur complicité à asseoir le monarque dans son fauteuil. Comme quoi, « la dictature n’a pas d’ami, elle mange ses propres fils »
Innocent