Le problème d’énergie demeure toujours au Togo
Pour améliorer sa politique énergétique, le Togo passe d’accord en accord. La dernière en date est celui d’avec une société américaine dénommée Nano Nuclear Energy. Cet accord de partenariat qui a pour but la production d’électricité à base de microréacteurs nucléaires est signé avec tambours et fanfares. Avec la présence remarquable des premiers responsables du pays à cet événement, on comprend aisément que Contour Global et le projet Kékéli hautement vantés ne tiennent plus de câble en matière de fourniture de courant au pays. Ces accords se font-ils à des fins de business personnel ou cachent-ils une volonté réelle d’aplanir le problème énergétique du pays ? La question se pose.
Le Togo n’est pas à bout du délestage. Sa récurrence crée des désagréments aux populations. Le délestage paralyse sérieusement l’économie du pays. Des sources ont révélé que la raison pour laquelle la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) n’arrive pas à assurer convenablement la fourniture du courant aux populations est qu’elle doit beaucoup d’argent à ceux qui lui vendent de l’énergie qu’elle distribue aux Togolais. Etant insolvable, elle est régulièrement privée de la marchandise (énergie) qu’elle vend aux Togolais. C’est alors que les honnêtes citoyens seront plongés dans le noir. Il est encore vivace dans les mémoires, les délestages de 2018. L’histoire des délestages va se reproduire en 2022. C’est alors qu’on présentera aux Togo la société américaine Contour Global comme une source de solution aux problèmes énergétiques du Togo.
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En rappel, le Togo a donné son accord pour l’attribution d’une concession de service public concernant la Centrale thermique de Lomé (CTL) à la société américaine Contour Global. Basée à New York, cette dernière s’est engagée à réhabiliter les infrastructures et, surtout, à remplacer les deux turbines de la centrale d’une capacité de 50 MW chacune. Cette signature a marqué la fin de l’aventure d’Électro Togo, signataire du même contrat en avril 2001, sous la forme d’un projet ROT (Rehabilitate, Operate and Transfer). Mais elle n’avait pu honorer son cahier des charges, provoquant des délestages réguliers dans la capitale. Pour assurer une bonne couverture énergétique, le Togo table donc sur Contour Global, en attendant la mise en exploitation, fin 2007, de l’important gazoduc ouest- africain, qui lui permettra de mieux assurer son indépendance énergétique.
Malheureusement, les évènements se suivent et se ressemblent bizarrement par leurs résultats scandaleux. Contour Global qui a été coûteux aux contribuables togolais ne sera pas à la hauteur des attentes. Et comme nos autorités ne manquent pas de « créativité », elles trouveront Kékéli ‘‘éfficient power’’ avec lequel ils rabattront les oreilles des Togolais leur faisant croire qu’avec cette nouvelle trouvaille, ils ne vont plus broyer le noir. Les Togolais vont vite déchanter. Les délestages resteront dans ce pays une triste réalité. On retiendra que Contour Global et Kékéli qui ont permis à certains véreux de mettre plein les poches sont deux scandales noyés dans le silence » et l’impunité.
Aujourd’hui, c’est la société Nano Nuclear Energy qui aura le vent en poupe au Togo en matière de fourniture d’énergie électrique. A la signature de l’accord de partenariat avec le Togo, on la brandit comme un trophée de guerre. Cependant, tout le monde sait que la politique énergétique du pays est enrhumée et la CEET étant le poumon de cette politique, ses difficultés ne peuvent que refléter sur ce rhume qui ne vient que de commencer à la lumière des lignes que nous vous rééditons ici. De Contour Global au mort-né KEKELI, pour revenir à l’incertaine unité de production d’énergie solaire de Blitta, et même avec Nano Nuclear Energy, le Togo est encore loin de sortir de l’auberge.
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MK